Lieux haïs : parce que la découverte n'est pas toujours agréable...
J'accuse !
Lettre de reproches aux toilettes extérieures
Chères toilettes extérieures,
Vous êtes le lieu le plus détestable.
Situées à l’extérieur, le long du sentier unissant forum et installations sportives, votre emplacement est idéal pour satisfaire les désirs de nuls condisciples sains d’esprits. Votre porte, jaillissant curieusement de cette façade conquise au fils du temps par les Ooreka, s’apparente davantage à l’orée d’un antre maléfique qu’une simple entrée de toilettes. Vos fortes émanations, votre obscurité perpétuelle et vos blasphèmes inscrits à l’encre cimentant les rumeurs médisantes frappent vos lieux d’un aspect macabre et me dissuadent d’y mettre jamais les pieds.
Chères toilettes extérieures, je vous dois d'être honnête. C’est à cœur ouvert que je vous confesse, sans pudeur ni embarras, n’avoir jamais tiré profit de vos services. Votre commodité m’est douteuse et, à mes yeux, vous n’êtes que l’œuvre perverse d’un démon, qu’une émanation de la volonté du Diable. Vous n’existez exclusivement que pour nous apporter souffrance et désespoir. Il nous faut, en conséquent, purger la faculté de votre présence satanique.
Je vous remercie du temps accordé pour la lecture de ma lettre, et espère ne plus jamais me trouver en vos lieux,
Peu cordialement.
La bibliothèque ?
Un silence grisâtre
L’endroit que j’aime le moins au sein de l’université, en tout cas pour travailler, est la bibliothèque. En effet, je vais régulièrement dans ce lieu pour imprimer des documents, emprunter des ouvrages ou me renseigner mais ce n’est qu’un lieu de passage pour moi.
En même temps, un grand lieu, tout gris où personne ne parle ? Quelle angoisse ! Je me sens observé dans un lieu, comme celui-ci, le moindre bruit que je produis, même involontairement pourrait me conduire tout droit aux enfers.
Et puis, qu’est-ce que c’est moche ! On dirait que personne n’est heureux là-dedans. Je préfère les lieux bruyants où la vie est de mise, pas un lieu qui déprime comme celui-ci.
Attendre le tram :
Dire adieu aux "territoires du moi" ?
J’ai choisi l’arrêt de tram comme endroit de la fac que j’aime le moins.
On le rejoint à la fin de la journée, avec la fatigue qui l’accompagne. On sait que le tram va arriver, qu’il va falloir jouer des coudes pour entrer, puis affronter la proximité que provoque ce moyen de transport en commun et peut-être même, quelques regards insistants.
Serrés les uns contre les autres, impossible de sortir un livre, on observe, ou le regard dans le vide, avec musique, ou sans.
L’arrêt de tram en lui-même n’est pas dérangeant ; c’est ce qui va avec que je n’aime pas, ce qui m’attend en me dirigeant vers lui.
L’arrêt de tram Parilly-Université est probablement le lieu que je déteste le plus à la fac. Ce n’est pas un lieu qui a prétention à créer du lien social - à vrai dire, je n’aime pas un lieu que pour cette raison -, mais c’est un lieu qui a lui tout seul pourrait définir le concept d'incivilité.
Le problème avec ce lieu n'est pas tant de se faire bousculer par maladresse - ou de soi-même bousculer par maladresse quelqu’un -, mais plutôt de ne pas s’en excuser et ainsi d’être impoli ou de ne pas se plier aux règles morales de notre société.
Cependant, les bousculades ne sont pas le seul côté négatif de ce lieu. L’architecture du lieu en lui-même pose problème, trop de monde et si peu de place le change en une véritable jungle aux heures de pointes : se faufiler est la seule option. On ne peut donc pas franchement en vouloir aux gens d’être agressifs car rentrer de l’université en fin de journée et devoir attendre le tram d’après, voire le suivant est particulièrement agaçant.
Cependant, si les interactions sociales entre ces personnes agressives et les autres s’arrêtaient au simple phénomène d’inattention civile, ce lieu serait peut-être plus agréable.
Encore ces abominables toilettes !
...décidément
L’endroit que je déteste le plus sur le campus de Porte des Alpes, c’est les toilettes se trouvant juste à côté / derrière la BU. Si la BU de Bron est un endroit propre, où les étudiants se réunissent pour étudier et où il est bon être, on ne peut pas en dire autant de ses toilettes.
Si, vu de l’extérieur, sa porte décorée par les lianes et des feuilles, nous semble accueillante, ce n’est guère le cas. Dès que vous posez votre pied dans le couloir des toilettes, vous sentez immédiatement une odeur sublime qui s’en dégage. Une odeur qui ferait fuir un putois. Si seulement ce n’était que l’odeur qui posait un problème, et non ! La propreté ne fait pas partie de ses qualités, d’ailleurs ces toilettes ont-elles des qualités ? On aimerait bien les éviter, mais on est quelquefois obligé de rentrer dans cet endroit maléfique.