top of page

Commentaire  Facebook d'un·e  internaute 

en  colère

Inter(net)actions et argumentations à l'appui de la littérature scientifique

Consigne : pour cet exercice, les étudiant·es ont chacun·e rédigé un commentaire engagé, en réagissant à un sujet qui leur tient à cœur, avec des arguments tirés des sciences sociales et d'autres disciplines. Mariage homosexuel, IVG, rap, racisme anti-asiatique, les filles qui jouent aux jeux vidéo : découvrez les cathédrales argumentatives qu'ont bâti les étudiant·e·s à partir d'une phrase ou d'un article circulant sur les réseaux sociaux. Ces dernier·e·s ont tenté d'administrer la preuve qu'elles ont raison, mais serez-vous convaincu·e·s par leurs sources ? Les trouverez-vous de bonne foi dans leur interprétation des données ?

L'idée : être à l’opposé d’un troll. Il faut étayer son opinion avec des faits. Mais la rigueur et les connaissances savantes sont-elles contradictoires avec le fait d'avoir une sensibilité personnelle ? Nous avons fait le pari que l'argumentation autorise l’émotion et l’ironie, face à une opinion qui semble à la fois fausse et destructrice pour la société. Et que l'on peut argumenter avec rigueur et passion à la fois. Cependant, la réalité empirique mise à jour dans les enquêtes, souvent contradictoire et sujette à interprétation, amène parfois à des concessions vis-à-vis d'un point de vue qui nous indigne (admettre que certains faits vont dans le sens de l’affirmation globalement fausse).

 

Comment rester honnête intellectuellement, tout en défendant son opinion contre une « idée reçue » qui nous indigne et brusque notre intuition morale ? Est-on prêt à adapter nos opinions en fonction de résultats scientifiques ?

Doit-on rester fidèle à certains principes moraux et politiques, ou à une certaine représentation du monde quelles que soient les réponses apportées par l'investigation historique et sociologique ?

 

Trancher sur le vrai et le faux, c'est supposé être la fameuse "utilité sociale" des sciences sociales... Est-ce que ça suffit pour former un jugement sur les faits de société ? Qu'est-ce que ça amène ?

Milan de retard

@Maria hier, à 11h52

Il y a beaucoup de pères et de mères de même sexe. En Italie, il y aurait environ cent mille enfants élevés par des parents homosexuels, en France plus de deux fois, aux États-Unis, on estime que les parents homosexuels sont entre 6 et 10 millions. Beaucoup d'entre eux ont conçu leurs enfants dans des relations hétérosexuelles ou dans des mariages antérieurs, mais les nouvelles générations de gais et de lesbiennes ont des enfants dans leurs relations.

En fait, tenir compte de cette éventualité et la respecter implique la possibilité de reconnaître l’homosexualité comme une variante naturelle du comportement sexuel humain, et considérant que ce n’est pas l’orientation sexuelle d’une personne qui définit son équilibre, l’intégration psychique et la qualité de son fonctionnement mental. Il faut être capable de reconnaître que la maturité et la stabilité de la relation affective d’un couple dépendent davantage des caractéristiques de personnalité des partenaires et de la qualité de leur investissement mutuel et pas de leur orientation sexuelle.

Les préoccupations qui sont habituellement exprimées au phénomène de l'homoparentalité sont liées en particulier à la possibilité que les enfants puissent rencontrer de plus grandes difficultés que les enfants de couples hétérosexuels dans le développement de l’identité de genre, de l’orientation sexuelle et dans le développement personnel en général, avec une plus grande vulnérabilité mentale et des troubles d’adaptation et des relations sociales, aussi en raison de la stigmatisation de la part de la contexte social de leur situation familiale.

La plupart des problèmes auxquels sont confrontées les familles homoparentales sont des effets secondaires des préjugés. La stigmatisation que les enfants avec deux mères ou deux pères et leurs familles peuvent subir est certainement un aspect important qui affecte leur développement et peut les affecter directement et indirectement, en détruisant l’harmonie et le bon fonctionnement de la famille. Le bien-être psychologique personnel des parents de même sexe, qui a un impact immédiat sur celui de l’enfant, est naturellement lié au degré de déclaration et d’acceptation de son identité au sein de la famille d’origine et de l’environnement et, comme pour les familles monoparentales, le degré de soutien familial et social sur lequel elle peut compter.

 

En fait, une réalité est plus facilement reconnue comme normale lorsqu’elle est réglementée !!!!

image fb laura.png

@Lara préfère :

comm laura.png

Les Toupets, Vauréal

@Marine mardi, à 17h04

image fb emeline.png

Voilà le commentaire de @AnonymePLL. Cette personne anonyme a critiqué une vidéaste américaine qui fait du gaming. Bien que l’on remarque que ce commentaire n’est pas construit, je vais y répondre en construisant le mien.

Tout d’abord, il est indéniable que ces mots sont issus d’idées sexistes : "Le sexisme comme le racisme commence par la généralisation. C'est-à-dire la bêtise", comme le dit si bien @Christiane Collange.

En effet, cette personne met en premier temps toutes les filles dans le même « panier » en insinuant que sa place dans le gaming n’est pas légitime. Cependant ce n’est que sa représentation du réel, le métier d’un individu ne doit pas avoir un rapport avec son sexe. Bien que la société tende à influencer nos choix, elle ne fait qu'assimiler des faits sociaux à des faits naturels. Avec ces propos, cet internaute ne fait que rentrer dans ces préjugés et ces présupposés sociaux. @Camille Peugny l’explique mieux que moi dans son chapitre sur la démocratisation scolaire dans Le destin au berceau. Tout comme @Bernard Lahire dans Enfance de classes.

Ensuite, l’utilisation de terme du champ lexical du sexe n’a pas sa place ici et cela témoigne encore d’un sexisme poussé à son paroxysme. Il réduit la femme à un objet et fait encore appel à des préjugés. Je vous renvoie au chapitre « évaluer le sexisme d’une œuvre »  du livre d’ @Isabelle Smadja et @Pierre Bruno Le français d’aujourd’hui. Donc, cette gameuse est une gameuse qui n’a pas besoin de guillemets, elle a autant sa place sur la plateforme que les gameurs car aucun métier n’est plus adapté à un sexe qu’un autre. Par ailleurs, inciter quelqu’un à mettre fin à ses jours, que ce soit dit en français ou en anglais pour faire plus stylé, n’est pas une chose à faire, sachant que le suicide est un vrai sujet de société car ses origines peuvent être sociales (@Emile), tels que des commentaires que celui-ci. A l’échelle d’une personne cela n’a pas un grand impact, mais si par effet de groupe, d’autres lance ce même genre d’idée, l’impact prend une place considérable.

« L'éducation a pour objet de superposer, à l'être individuel et asocial que nous sommes en naissant, un être entièrement nouveau. Elle doit nous amener à dépasser notre nature initiale : c'est à cette condition que l'enfant deviendra un homme », @Emile Durkheim. Alors je propose à cet internaute de dépasser sa nature initiale, et son jugement deviendra beaucoup plus construit. #punchline

Mouais

aujourd'hui, à 14h37

Commentaire FB par Julien VRAIE VF HD 1
Commentaire FB par Julien VRAIE VF HD 2.
Article par Marine - Commentaire Faceboo

Angoisse

lundi, à 09h11

bottom of page