Quelles inégalités matérielles entre les étudiant-es pendant le confinement ?
Des inégalités de logement...
Les graphiques représentent la part d'étudiants-es satisfaits-es ou non par l'espace disponible dans leur logement.
On a remarqué que 74,4% des étudiants interrogés estiment disposer d'un espace assez spacieux, 54,6% des étudiants interrogés disposent d'un espace dédié au travail. D’après le premier graphique on remarque qu’une part relativement importante n’a pas assez de place ce qui explique que tout le monde n’est pas d’espace dédié au travail comme nous le montre le deuxième graphique.
On peut donc dire que face à ces données la condition étudiante est réellement précaire. Cette enquête met en lumière des inégalités en termes de logement. Tous les étudiants n’ont pas les mêmes conditions de travail. Il y a certes des inégalités préexistantes mais ces dernières sont accrues par le confinement, en effet comme vu ci-dessus 1/4 des étudiants trouvent que leur logement n'est pas assez spacieux. Presque la moitié des étudiants interrogés ne disposent pas un espace clairement dédié au travail.
Ne pas avoir d’espace dédié à pour conséquence de ne pas pouvoir se concentrer et se consacrer entièrement sur son travail. Ainsi, la qualité des devoirs en sera forcément altérée.
De plus la suivie des cours est compliquée si l’on n’a pas d’espace privé, intime sans bruit alentours. Il est difficile se concentrer, et d’écouter le cours.
Néanmoins cette enquête a ses limites, en effet tout le monde n'a pas accès au questionnaire. De plus les graphiques 1 et 2 comportent des questions abstraites qui mènent à une réponse de ressenti, donc par cette partie on ne va pas se baser sur des données précises et concrètes mais sur le ressenti de l’étudiant.
Suite à cette analyse j’ai réalisé qu’il y avait une proportion non négligeable de personne qui ne se sentent pas dans un environnement optimal pour travailler. Or, je savais qu’il y avait des inégalités mais je ne m’imaginais pas une aussi grande proportion.
Autrices : Pauline Abry et Ambre Monasri
... Et leurs implications
Ce graphique se base sur un sondage réalisé au sein de l’université lyon 2. Il représente la part de personnes pouvant profiter d’instant seul lorsqu’ils le veulent. On peut voir qu’ils sont 79,7 % à pouvoir profiter de ces instants. On peut donc dire que les 20,3 % qui ne peuvent pas profiter de ces instants sont inégalitaires par rapport aux autres. De plus on peut dire que certains ont un espace assez grand, et d’autres plus petit et avec plus de personnes.
On peut donc voir une inégalité des chances, avec des étudiants dans une situation de travail beaucoup plus confortable, et d'autres dans une situation beaucoup plus précaire, et cette condition peut jouer sur la qualité du travail de chaque étudiant et de leur bien être personnel. Il y a donc une situation différente mais la même notation pour chaque élève au finale. On peut aussi conclure sur quelques hypothèses, les personnes pouvant profiter de moment de calme peuvent donc dans la logique être plus performant car moins de bruit autour d’eux, ils contrastent avec les personnes ayant moins de moment de solitude et de calme auront plus de difficulté à étudier et à se reposer, car le sommeil joue un rôle important dans la réussite étudiante comme elle l’est dans le sport aussi par exemple. Donc, force est de constater qu’il existe une inégalité des chances et de réussite entre les différents étudiants, que très peu d’acteurs peuvent changer, mis à part la bourse et le crous pour un logement étudiant dans certains cas.
Auteur : Kilian Robert
Des inégalités de revenu
Sur le premier graphique qui est un disque, on se rend compte que 19% des personnes participantes ont rencontrées des problèmes de revenue à cause de ce deuxième confinement. C’est un nombre conséquent qui demande plus d’information pour être correctement analysé. Le deuxième graphique permet cela. En effet, il permet de visualiser les différentes raisons de ces pertes de ressources. Il y a tout d’abord des difficultés qui sont dues à la diminution du temps de travail représentant une majorité de personne, ensuite, il y a celles et ceux qui perde leurs emplois et enfin ceux qui doivent encore payer leurs logements étudiant-es sans pour autant y vivre. Les pertes d’emploi ou du temps de travail s’expliques par le fait que les commerces, restaurants et lieux culturels ou les étudiant-es pouvais travailler sont fermé. Cela représente un danger réel pour ces personnes.
Le taux de personnes ayant eu des problèmes financiers est important, prêt d’un étudiant sur 5 a été mis en difficultés financières. Ce qui veux dire qu’il y a tout de même 79% d’étudiant-es qui n’ont pas eux de difficultés financières. Cela peut s’expliquer car la plupart des étudiant-es ayant répondu sont en L1. Il y en a donc une grande partie vivant toujours chez leurs parents car c’est souvent le cas pour les L1. Ces étudiant-es-là ont donc beaucoup moins de problèmes financiers à gérer eux même, c’est plus souvent leurs parents qui le font pour eux.
Après analyse des graphiques nous pouvons constater que les problèmes liés à l’emploi sont majoritaires pour la plupart des participants. Ces problèmes de revenu sont un véritable danger pour les étudiant-es, ils rendent les conditions d’étude très difficiles pour certains étudiant-es.Certains et certaines arrivent dans des situations si difficiles qu’ils sont obligés de se priver de certains repas par manque de moyens. Tout cela fait grandir les inégalités entre étudiant-es, ceux qui ont les moyens peuvent poursuivre leurs études de manières plus aisées que ceux ayant des difficultés et qui doivent donc ne peuvent simplement.
Il y a tout de même des bais d'échantillonnage, car, pour pouvoir répondre au sondage, il faut un accès un internet et un ordinateur matérielle pour (ordinateur et connexion internet) cela peut donc fausser légèrement les résultats et masqué un pourcentage d'étudiant ayant aussi des problèmes financiers lié au confinement.
Etant nous-mêmes étudiant-es, les résultats de ce sondage nous touchent particulièrement. Il est vrai que bien que n’étant pas dans une situation catastrophique, le second confinement nous à mis en difficultés financières avec une baisse des revenus liée à une perte d’emploi et la hausse des prix dans les magasins d’alimentation. Il est donc instructif de se rendre compte que c’est aussi le cas pour une grande partie d’étudiant-es et cela nous faire réfléchir sur les aides accordés à ces derniers, les 150 euros accordées par le gouvernement était ils suffisants, est ce qu’il n’aurait pas mieux valu plus cibler les étudiant-es les plus en difficultés et leur donner plus. Aider ceux ayant eu des pertes de revenu à cause de leurs emplois et ceux ayant toujours un logement à charge.
Auteurice-s : anonyme
Une conciliation travail/études dégradée
Ce premier graphique permet de voir quels sont les étudiants ayant un emploi durant le confinement. Il permet d’affiner le nombre de personnes pour le second graphique où ne répondront que les étudiants exerçant un métier durant le confinement. Sur 191 personnes ayant répondu, seul 40 (20,9%) répondent qu’ils exercent un emploi durant le confinement. En 2017 selon une estimation de Le Monde, 46% des étudiants exercent un métier en parallèle de leurs études. Nous pouvons donc supposer que la différence de plus de 20% entre les années 2017 et 2020 peut être causée par l’apparition de la Covid et de son impact sur nos vies.
Le fait que des étudiants aient plus de mal à trouver du travail et donc une revenue d’argent peut potentiellement faire que certains se retrouvent dans une situation plus précaire.
Ce deuxième graphique nous permet de voir parmi les étudiants qui ont un emploi pendant le confinement, combien ont plus de mal à concilier les études avec ce dernier.
Sur les 40 personnes répondant à cette question, 60% admettent avoir plus de mal à concilier les deux. Cela peut être du au fait que la quantité des travaux à faire chez soi a augmenté. Ce faisant nombreux sont surement les étudiant ayant du mal à trouver le temps de faire coïncider temps de travail et temps d’étude.
Pour certains étudiants ayant du mal à concilier le travail et les études, cela peut entrainer un décrochage dans l’un des deux domaines. Cela peut avoir pour conséquence une chute des notes pour les études et de l’autre côté un potentiel licenciement si les heures et le travail demandé ne sont pas respectés.
Ce troisième graphique permet de voir si les étudiants ayant un travail ont vu leurs conditions de travail détériorées, améliorées ou inchangées (car les interrogés pour cette question sont les 40 sur 191 possédants un emploi lors du confinement).
Sur les 40 personnes répondant, 25% disent que leurs conditions de travail sont inchangéles ont vu se détériorer et 2,5% les ont vu s’améliorer. Pour ceux qui ont vu leurs conditions de travail se détériorer, on peut supposer que cela est du au fait que leur rythme de vie a changé. Les étudiants pour qui cela n’a rien changé ont sûrement un travail qu’ils ont pu concilier facilement avec leurs études, cela n’entrainant aucun changement sur leurs rythmes pour leurs études. Enfin pour les 2,5% des gens disant que leurs conditions de travail se sont améliorées, l’hypothèse la plus crédible est celle-ci ; leur travail doit être à effectuer à domicile et donc cela leur permet de ne pas avoir à effectuer le moindre trajet et ne pas perdre de temps.
Le chiffre à mettre en valeur est évidement celui mettant en évidence la détérioration des conditions de travail des étudiants. Cette détérioration peut entrainer un décrochage de masse dans les études des étudiants ayant un emploi et ne pouvant le concilier avec leurs études. Nous pouvons donc supposer que cette année 2020 sera remarquable au niveau de l’absentéisme des élèves à leurs cours et aussi aux examens finaux.
Auteurice-s : anonyme